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Grands-Maîtres du Temple, de France de l'Etranger et des provinces

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    Gilbert Erail, Hérail ou Horal

    Gilbert-Erail 1193 - 20 décembre 1200

    Grand Commandeur de l'Ordre, Gilbert Erail fut élu Maître du Temple au mois de février 1193.

    Le 26 mai 1194, le pape Célestin lui adresse une confirmation de la bulle Omne datum optimum dans laquelle il prend l'Ordre sous sa protection et confirme les biens et les privilèges accordés par ses prédécesseurs.

    En 1196, par contre, Innocent III lui reprochera la trêve de cinq ans qu'il encouragea, entre le roi d'Angleterre et Saladin.
    Le 8 décembre 1198, le Maître scelle un accord entre les Hospitaliers de Saint-Jean et les Templiers, au sujet de différents griefs concernant des biens qu'ils possédaient dans le comté de Tripoli. Au début de l'année 1200, Gilbert Erail est cité comme témoin dans une charte de Chypre. C'est le dernier acte signalant ce Maître.

    L'obituaire de Reims indique sa mort le 20 décembre.

    Ce ne peut être qu'en 1200, puisqu'au mois d'avril 1201 son successeur était déjà élu.

    Gilbert Erail, Hérail ou Horal - 1193-1200

    Gilbert Hérail (ou Erail, ou Horal) est Grand Précepteur de France quand il est élu Grand Maître. Sous sa Maîtrise, l'Ordre consolide ses possessions en Espagne, où il participe à la « Reconquête » des derniers bastions musulmans. En 1196, Alphonse, roi d'Aragon, donne l'Alhambra aux chevaliers du Temple.

    Gilbert Hérail respecte la trêve entre Francs et musulmans, lesquels, depuis la mort de Saladin, sont divisés par des querelles dynastiques.

    Le pape Célestin III, lui, sans tenir compte de cette trêve, décrète une nouvelle croisade. Seul l'empereur d'Allemagne répond à l'appel, et lève une armée de 40 000 hommes. Avec laquelle il n'intervient pas en Palestine, mais en Sicile et en Italie du Sud, pour les conquérir.
    Un contingent réduit de chevaliers allemands débarque à Saint-Jean d'Acre, et, passant outre les conseils de prudence, rompt la trêve.
    Au même moment, Henri de Champagne, qui a été nommé roi de Jérusalem lors de la précédente croisade par Richard Coeur de Lion et Philippe Auguste, pour une fois d'accord, se tue accidentellement en tombant d'une fenêtre de son palais.

    Pendant ses funérailles, Maleck-Adel, sultan de Damas, s'empare de Jaffa, et passe 20000 chrétiens au fil de l'épée. L'armée chrétienne, qui a reçu des renforts, reprend l'avantage et s'empare des villes de la côte de Syrie. L'empereur d'Allemagne, qui a achevé ses conquêtes italiennes, envoie enfin en Palestine le gros de ses troupes. Les chefs - mais qui s'en étonnera - sont divisés sur l'opportunité d'attaquer Jérusalem, et la discorde est telle que les chrétiens de Syrie, qui se trouvent plus maltraités par les Teutons que par les Arabes, refusent de rester sous les mêmes drapeaux que les Allemands.

    Les Templiers, qui ont multiplié les conseils de prudence, sont accusés de traîtrise. L'évêque de Sidon va jusqu'à les menacer d'excommunication. On leur reproche d'avoir, pour de l'argent, trahi les chrétiens. Mâlek-Adel leur aurait offert un trésor en pièces d'or pour lever le siège d'une ville, mais, ensuite, ne leur aurait livré que des fausses pièces, juste prix des traîtres et des cupides ! (Ce sont des chroniqueurs chrétiens qui colportent ces légendes; les chroniqueurs arabes, eux, ne font pas mention de telles tractations !)Une nouvelle trêve de trois ans est finalement signée, entre musulmans et chrétiens. Mais pas entre Templiers et Hospitaliers !

    Les deux Ordres possèdent, en Asie et en Europe, des villages, des villes et même des provinces entières. Ils rivalisent de puissance et de gloire, s'occupant moins de défendre les lieux saints que d'accroître leurs renommées et leurs richesses. Ils ont frôlé entre eux, à plusieurs reprises, la guerre ouverte.

    En s'emparant d'un château de la côte syrienne appartenant à un vassal des Hospitaliers, les Templiers prennent l'offensive. Les Hospitaliers les chassent. L'affaire n'en reste pas là; dès qu'ils se croisent, Templiers et Hospitaliers se provoquent au combat.
    Chaque camp est soutenu par des princes et des barons. Les évêques sont impuissants et il faut que le pape Innocent III reçoive, à Rome, deux députés de chaque Ordre, pour trancher, avec beaucoup de précautions, en faveur des Hospitaliers ! Gilbert Hérail, le Grand Maître, meurt ( à Chypre ?) à la fin de l'an 1200.

    Gilbert Eral ou D'Eralie par Mansuet

    Le nom de ce Grand-Maître du Temple est cité dans l'histoire à l'an 1196.
    Les Hospitaliers se souvenaient toujours que l'ordre si puissant, qui les surpassait en privilèges comme en influence politique, avait autrefois subsisté de leurs aumônes.
    De nouveaux différends s'élevèrent à l'occasion de biens dont ils voulurent déposséder leurs rivaux par force.
    Le Temple, modérant son indignation légitime, pour ne point violer ses engagements et la paix de 1182, porta ses griefs au Saint-Siège.
    Innocent III apprit avec un vif déplaisir que les Hospitaliers osaient, sans avoir égard à la situation, troubler le repos intérieur de l'Eglise et celui de ses fils bien-aimés les Templiers ; le Pontife apaisa, néanmoins, autant qu'il était en lui, la querelle des Ordres, et fit revivre le traité d'Alexandre III.
    Sources: Par feu Claude Mansuet Jeune. Chanoine Régulier de l'Ordre de Prémontré, Docteur en Théologie, Prieur de l'Abbaye d'Etival. Edité chez Guillot, Librairie de Monsieur, Frère du Roi, rue Saint-Jacques. Paris. M DCC. LXXXIX.

    Gilbert Horal ou Eral

    1196 Gilbert Horal ou Eral, précepteur de France, était pourvu du magistère en 1196.

    L'an 1196, cela est prouvé par une dotation d'Alfonse, roi d'Aragon, faite cette année en faveur du couvent militaire d'Alhambra. La valeur chez les chevaliers n'était point alors une passion effrénée ; ils savaient, lorsque la justice l'exigeait, l'enchaîner et la faire plier à des engagements, plus sacrés.

    L'an 1197 ceux de Palestine refusèrent de joindre leurs armes à celles des impériaux contre les Musulmans. L'honneur et la religion du serment furent les motifs de ce refus. Ils avaient signé et juré la trêve conclue par le roi d'Angleterre avec l'ennemi.

    L'an 1199, grande querelle entre les Templiers et les Hospitaliers: on en vient aux mains Terric, ci-devant grand maître du Temple, et Villeplane, son confrère, sont députés au pape Innocent III sur ce démêlé. Le pape après avoir blâmé les deux partis, renvoie l'affaire aux évêques d'Orient qui condamnent les Templiers. L'évêque de Sidon alla même jusqu'à fulminer une sentence d'excommunication contre le grand maître du temple, contre les sujets de l'ordre et contre tous leurs amis et protecteurs en général. Cette indiscrétion fut blâmée hautement par le pape qui dans une lettre, accusa d'ignorance et de malice ce prélat, et le suspendit de ses fonctions.

    L'an 1200, les Templiers d'Allemagne jettent les fondements du château de Mongberg, dans la marche de Brandebourg.
    On ignore l'année de la mort du grand maître Gilbert Horal ; mais il ne passa pas l'an 1201.

    Philippe du Plaissiez

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